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Yin yoga : un yoga fonctionnel, pour tous

Si vous pratiquez le yoga avec moi depuis quelques années, vous saurez que j’enseigne une forme de yoga dynamique, que l’on pourrait mettre dans la catégorie hatha vinyasa. Cependant, depuis quelques mois, je me forme au yin yoga, une approche singulièrement différente des formes yang du yoga, qui m’apporte un regard plus complet sur la pratique. Avant de vous faire découvrir ce yoga en atelier, je souhaiterais vous en dire un peu plus sur les fondements sur lesquels il repose.

Yin et yang

Le yin et le yang sont deux concepts philosophiques, deux qualités opposées que l’on retrouve en toutes choses, dans des proportions variables. Ces deux termes permettent de qualifier ce qui nous entoure et est en nous.

Des termes associés au yin peuvent être l’ombre, la lune, la fraîcheur, l’eau, l’énergie à charge négative, la terre, l’automne, l’hiver, le soin, le féminin.


Des termes associés au yang peuvent être la lumière, le soleil, la chaleur, le feu, l’énergie à charge positive, le printemps, l’été, la puissance, le masculin.

Les tissus du corps humain peuvent être divisés en ces deux catégories yin et yang. Ainsi tous les tissus et composants élastiques, qui se renouvellent rapidement, sont fluides vont être par nature des tissus yang. Par exemple, les muscles, le sang, la peau. À contrario, tous les tissus et composants denses, peu changeant, stables vont être par nature des tissus yin. Par exemple, les tendons, les ligaments, les fascias, les os.


Chaque type de tissus, pour être en bonne santé, doit être stimulé. Un tissu non stimulé, non utilisé se dégénère (pensez aux muscles des astronautes en apesanteur). Cependant, leur nature étant fondamentalement différente, la stimulation apportée doit être différente. Les tissus yang (i.e. les muscles) répondent positivement aux exercices rythmés et répétitifs. À contrario, les tissus yin (i.e. les tendons, les ligaments) répondent positivement aux longues tractions statiques.

Hatha vinyasa VS yin yoga

Pourquoi tout ce détour ?

Pour souligner la spécificité du yin yoga ! Contrairement à toutes les formes de yoga « yang », qui ciblent principalement les muscles, le yin ne cherche pas à étirer ou renforcer la musculature. Bien au contraire, en yin, on vise le moins d’engagement musculaire possible. L’objectif est de stimuler les tissus yin, principaux composants des articulations. On ralentit, on se pose et on attend. C’est tout.

Les tensions que l’on ressent dans le corps peuvent être d’ordre musculaire mais aussi se loger dans les tissus conjonctifs profonds (les tissus yin). Pratiquer le yin, c’est chercher à compléter une approche yang.

L’objectif n’est pas d’obtenir une plus grand amplitude articulatoire, mais de stimuler les tissus pour les détendre et les renforcer.

Pour respecter tous les principes énoncés précédemment, le yin se pratique :

  • au sol,

  • via des postures tenues pendant 5 minutes,

  • sans engagement musculaire,

  • de manière modérée.

Le yin yoga, pour qui ?

Pour tout le monde. Par son approche fondamentalement fonctionnelle, le yin yoga s’adapte à tous. Les positions sont présentées avec plusieurs options pour que chacun ressente les effets dans les zones indiquées comme cibles. Il n’est pas question d’alignement ou d’esthétisme. En yin, personne ne ressemble à son voisin. On observe un détachement complet de l’image de l’autre pour se concentrer sur son ressenti personnel.

Les yangsters parmi nous devront apprendre à modérer leur approche. Un étirement statique de 5 minutes, c’est extrêmement long si on ne l’approche pas avec modération ! La loi du toujours plus n’a aucun sens en yin. On apprend à calibrer l’intensité des étirements en fonction de son ressenti. On commence doucement, avant peut-être d’aller un peu plus loin.

Alors, convaincu(e) ?

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